mardi 18 février 2014

Mes doutes de sourcier (suite)

Depuis ma première prospection il y a vingt cinq ans, qui par bonheur a été une réussite , car mes deux méthodes de recherche sur plan cadastral au pendule et sur le terrain ce sont révélées exacte .Encouragé par cet exploit , car pour moi ça en été un, je me sentais investi d'un don infaillible , une lumière illuminait mon intérieur ,une auréole flottant au dessus de ma tête .Je remerciais tout les saints du paradis , et en particulier Saint Antoine qui parait il fait tout trouver et pourquoi pas de l'eau . Mes évaluations de profondeur , de débit ,étaient d'une telles exactitude qu'elles laissaient le foreur bouche bée . Vingt cinq ans plus tard qu'en est il, quel constat puis je faire de toutes ses années mêles de satisfaction , de joie disons le , et de déceptions ? Je n'ai pas le sentiment que mes méthodes d'évaluation de la profondeur, du débit, à chaque échec réévaluées , rajustées , repensées aient portées leurs fruits . Inlassablement les mêmes erreurs sont reproduites , le seul mode sans échec qui fonctionne , ou presque toujours , est la connaissance parfaite du terrain , ses possibilités aquifères , et les nivaux auxquels se situes l'eau souterraine , qu'il s'agisse d'une nappe ou d'une veine .Déterminer un point de forage n'est pas le plus difficile , car on jalonne sur un ressenti bien précis , ressenti familier bien connu du praticien avec deux belles réactions qui sont sensées représenter les deux bords d'une veine. Sur ce même ressenti le forage précédent c'est révélé aquifère et le dernier forage preuve en est, la profondeur pressentie étant atteinte et même dépassée de plusieurs mètres il n'y a rien si ce ne sont des sédiments poussiéreux, qui remontent désastreusement par l'orifice de perçage . Il est vraie que mes instruments se meuvent différemment sur des sous sols caverneux, failles sèches et j'ai pu vérifier l'exactitude de mes sensations lors de forages où j'étais présent sur le chantier. Donc mes instruments ne fonctionnent pas selon un principe immuable quelque soit la nature du terrain sur lequel je prospecte, c'est à dire toujours dans un même sens. Par conséquent lorsque vous avez marqué un point avec des réactions bien saines , sans équivoques ,celles qui normalement sont celles de l'eau, si le forage est sec, alors je crois qu'il est temps de se poser des questions sur la sourcellerie et ses pratiques. Ce" don" comme disent certains. Quelques fois je me demande si je ne fait pas l'objet d'une illusion , d'un leurre, la sourcellerie serait elle une blague inoffensive ? Peut-être, mais pas pour tout le monde et en l'occurrence pour la personne qui en fait l'objet car un forage à un coût . Tout les sourciers croient en leur potentiel , à leurs facultés et c'est exact que bien souvent les résultats sont là. Mais que diantre à t-il ressentir lorsque il n'y a pas d'eau? pour ma part je me sens trahis, désabusé , et mal à mon aise face au propriétaire qui va payer un trou vide , parce que il vous a fait confiance , parce que vous l'avez fait rêver. Les sourciers sont peut être des marchants d'illusions car illusionnés eux même . Les foreurs ne croient pas aux sourciers , mais ne le disent pas , car le sourcier est la base de leur fond de commerce ,ils demandent toujours aux clients où ils doivent faire le trou , car s'ils désignaient un emplacement eux même sur le terrain , ils devraient assumer pécuniairement en cas d'échec, donc l'entière responsabilité du résultat final repose sur le sourcier. Vous qui devez demain faire exécuter un forage , ne blâmez pas le sourcier, cette aimable personne , qui vous conseille qui vous dit bien que l'erreur est toujours possible mais que vous n'entendez pas parce que il est sourcier , il a eu des réussites , il va vous trouver de l'eau .  La tâche est ardue pour lui , il n'a pas droit à l'erreur .
 

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